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Face à l’urgence climatique mondiale et aux engagements de l’Accord de Paris, la mobilisation de l’investissement privé durable représente un levier stratégique pour les économies émergentes. Le Maroc, engagé dans une transition vers une économie verte, a instauré divers instruments de finance verte obligations vertes, lignes de crédit climatiques, incitations fiscales visant à orienter les flux privés vers des projets à faible intensité carbone. Pourtant, l’évaluation empirique de leur efficacité demeure limitée.
Cette étude analyse l’impact des mécanismes de finance verte et des incitations économiques sur l’investissement privé durable au Maroc, sur la période 2006–2022, à l’aide d’un modèle ARDL (Autoregressive Distributed Lag). L’objectif est d’identifier les relations dynamiques de court et long terme entre les variables financières (obligations vertes, subventions publiques, crédits verts) et le volume d’investissement privé dans les secteurs environnementalement stratégiques.
Les résultats révèlent une corrélation significative à long terme entre certains instruments, notamment les obligations vertes et les subventions ciblées, et l’évolution de l’investissement privé. Néanmoins, l’effet reste contrasté selon les dispositifs, soulignant la nécessité d’un cadre incitatif mieux structuré et d’une gouvernance plus intégrée pour renforcer l’efficacité de la finance verte
