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Description
Le vieillissement de la population s'accompagne d'une augmentation des pathologies chroniques, dont certaines sont influencées par des facteurs environnementaux. La pollution de l'air, de l'eau et des sols constitue une source majeure d'exposition à divers contaminants toxiques, ayant des conséquences particulièrement marquées chez les sujets âgés. Cependant, l'impact de ces expositions sur le vieillissement reste insuffisamment documenté, et les mécanismes sous-jacents méritent une exploration approfondie.
Cette communication vise à :
1. Présenter l'état des connaissances actuelles sur l'impact des facteurs environnementaux sur le processus de vieillissement et les pathologies associées
2. Analyser, sur la base d’une synthèse de données scientifiques, les principaux facteurs environnementaux susceptibles d’avoir un impact sur l’état de santé des sujets âgés.
3. Explorer les mécanismes physiopathologiques clés impliqués (stress oxydatif, inflammation chronique, altérations épigénétiques, etc.).
4. Mettre en évidence les lacunes dans la recherche actuelle et proposer des perspectives d'investigation.
Cette analyse repose sur une revue critique de la littérature scientifique récente entre 2007–2024 ; réalisée sur la base de données : PubMed, Scopus, Web of science, google scholar.ayant pour mots clés : Toxicité environnementale, vieillissement, pollution, santé des personnes âgées, stress oxydatif, inflammation Nous avons fixé comme critères d’inclusion : les études faites chez l’humain, personnes âgées, les articles publiés en langue anglaise et ou française et toutes les études qui ont un lien direct avec les pathologies des personnes âgées. En parallèle, les Critères d’exclusion sont : les études menées sur les animaux (sauf si pertinentes pour les mécanismes de mesure), les études chez l’enfants et tous les articles d’opinion non fondés. Finalement, Seuls 28 articles, sont inclus et qui répondent strictement aux critères méthodologiques.
Les recherches existantes suggèrent que l'exposition à certains contaminants environnementaux augmente le risque de l'accélération du vieillissement biologique et à l’évolution défavorable des maladies chroniques. Parmi les mécanismes fréquemment impliqués, on retrouve : une augmentation du stress oxydatif, un état d’inflammation systémique chronique, liée essentiellement aux pathologies cardiovasculaires et métaboliques ainsi que des modifications épigénétiques susceptible de modifier la réponse aux agressions environnementales. En somme les principaux résultats sont les suivants :
Les 28 études (2007–2024) soulignent le rôle possible de certains oligoéléments dans les troubles neurodégénératifs liés à l’âge.
Le plomb (Pb) et l’aluminium (Al) apparaissent comme les plus étudiés. Ces métaux sont régulièrement associés à des effets neurotoxiques, notamment un déclin cognitif ou un risque accru de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Des études observationnelles et méta-analyses (Xu et al., 2020 ; Wang et al., 2015) montrent une association entre l’aluminium chronique un déclin cognitif et le risque accru de maladie d’Alzheimer.
L’exposition au plomb, notamment durant l’enfance (Lee et al., 2022), est liée à une altération cognitive à l’âge adulte, suggérant un effet retardé.
Weisskopf et al. (2007) soutiennent l’hypothèse ultérieurement défendu par (Lee et al., 2022) celle de l’exposition au plomb, y compris à des périodes précoces de la vie, peut avoir des effets différés sur la cognition à un âge avancé.
La majorité des études sont des revues de la littérature ou des études transversales ce qui permet d’identifier des corrélations mais pas toujours des causalités.
Quelques études sont expérimentales et cliniques, mais restent insuffisantes, soulignant le besoin de recherches longitudinales.
Le cuivre, le mercure, le manganèse, le cadmium, l’arsenic et le fer ont également été analysés. La majorité de ces éléments sont potentiellement impliqués, en cas d’exposition excessive, à un stress oxydatif, à des dommages cellulaires, voire à des modifications neuronales.
Ali et al. (2021) et Choi et al. (2017) montrent un lien entre le mercure et le déclin cognitif, tandis que Rzymski et al. (2016) soulèvent le rôle ambivalent du cuivre dans la maladie d’Alzheimer.
Sujuan Gao et al. (2008), Seunghyun Ryoo et al. (2024), sont des études faites sur des multiple éléments traces et qui ont montré que des niveaux élevés de cuivre (Cu) et de manganese (Mn) étaient corrélés à un déclin cognitif. Cependant le Sélénium (Se) semblait avoir un effet protecteur sur les fonctions cognitives. D’autres éléments, comme le fer (Fe) et le zinc (Zn), ont montré des résultats mixtes selon les niveaux d’exposition.
La variabilité méthodologique, les différences de populations étudiées (l’intervalle d’âge, sexe, conditions de vie), et la diversité des biomarqueurs (sang, cheveux, urine) limitent parfois la comparabilité directe des résultats.
Malgré les avancées dans la revue de littérature, plusieurs lacunes persistent notamment : une pénurie d’études propres à la population âgée, un manque des études longitudinales, une nécessité de développer des biomarqueurs fiables capables d’évaluer l’exposition environnementale et finalement l'importance d’adopter des approches interdisciplinaires afin d’apprendre les lien complexe entre facteurs environnementaux et le processus de vieillissement.
La pollution atmosphérique, l'utilisation excessive de pesticides et la contamination par les éléments trace restent des défis majeurs pour le Maroc et le monde entier. Les chiffres montrent une augmentation des risques environnementaux et sanitaires, malgré les efforts pour réduire l'impact de ces pollutions. Cette revue de littérature se focalise sur l'impact de la toxicité des facteurs environnementaux ; notamment les éléments traces ; sur le processus de vieillissement qui reste un champ d'étude insuffisamment exploré bien qu’il représente un enjeu central pour la santé publique. Il est impératif d’adopter des mesures de prévention et de veille sanitaire spécifiques aux populations âgées afin de minimiser les effets de l'exposition aux polluants. Cette communication résume l’ensembles des études récentes portantes sur les personnes âgées exposés à divers éléments trace et l’effet de chaque élément sur les pathologies associées à l’âge ceci d’une part, d’autre part cette communication vise à attirer l’attention des chercheurs et des décideurs à l'urgence de renforcer les recherches sur cette problématique et proposer des politiques adaptées pour protéger les populations les plus vulnérables.
Mots-clés : Toxicité environnementale, vieillissement, pollution, santé des personnes âgées, stress oxydatif, inflammation.
