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Description
Contexte et enjeux du sujet
L’innovation numérique transforme les secteurs clés en Afrique, comme la santé, l’éducation, l’agriculture et la finance . La télémédecine et l’intelligence artificielle facilitent les diagnostics à distance, même en zones rurales . L’Agri-Tech optimise les récoltes via drones et capteurs, rendant l’agriculture plus durable . Moins de 6 % des Africains possèdent un compte bancaire, un taux qui n’a atteint que 15,7 % en dix ans . Cette exclusion touche surtout les femmes, les pauvres et les ruraux . En 2019, les Fintechs africaines ont généré près de 70 milliards de dollars. Bien qu’elles ne représentent que 2 % des 13 000 Fintechs mondiales, elles ont attiré 39 % des levées de fonds africaines en 2018. Grâce au Big Data, à la blockchain et à la monnaie digitale, elles offrent des alternatives et aux structures banques classiques.
Problématique
L'Afrique reste le continent avec la plus grande population non bancarisée, estimée à plus de 60 % des adultes . Alors que le taux moyen de bancarisation a récemment progressé pour atteindre 15,7 %, il reste encore faible en comparaison avec les moyennes mondiales . Ce retard pose un défi d'inclusion financière, d’autant plus critique dans des pays où les inégalités de genre, de revenu et d'accès aux services de base sont prononcées .
Face à cette situation, les Fintech ont un rôle crucial à jouer pour combler les lacunes des banques traditionnelles et promouvoir un accès financier pour tous. Cependant, les modèles adoptés en Afrique doivent respecter les contraintes locales : culturelles, économiques et sociales. La question de recherche de cette étude vise donc à explorer : Comment les innovations de rupture en Fintech peuvent-elles soutenir l'inclusion financière et le développement durable en Afrique ? Pratiques en Afrique et Focus sur la monnaie digitale (crypto et numérique)
Méthodologie
Cette recherche repose sur une analyse théorique des concepts d'innovation de rupture appliqués aux technologies financières (Christensen, 1997). L'étude examine des cas concrets de Fintech en Afrique pour identifier les impacts réels et potentiels sur l'inclusion financière. L'analyse s'appuie également sur des données secondaires provenant de rapports, d'articles académiques et d'analyses de marché sur les performances des Fintech africaines, leurs stratégies d'adoption et leurs modèles économiques (Schumpeter, 1942).
Dans ce cadre, l'approche qualitative, combinée à une analyse de données quantitatives sur la pénétration des services mobiles et des services de financement participatif, permet de tirer des conclusions sur la capacité des Fintech à répondre aux besoins des populations marginalisées tout en respectant les contraintes locales. ...
Résultats Attendus
Cette étude anticipe que les Fintechs renforceront l’inclusion financière en Afrique grâce à des solutions adaptées aux réalités locales . En s’appuyant sur des innovations de rupture, elles ciblent les populations exclues du système bancaire classique, favorisant ainsi le développement local. Par exemple, au Kenya, 84 % des internautes utilisent les paiements mobiles via M-Pesa, montrant le potentiel des Fintechs à dépasser les limites du système bancaire traditionnel . Depuis sa création, M-Pesa a permis plus de 55,1 milliards de dollars de transactions, tout en réduisant les coûts d’infrastructure. En Afrique du Sud, Thundafund facilite l’accès direct au capital via le crowdfunding. Au Nigeria, KamPay exploite la blockchain et la monnaie digitale pour offrir des micro-prêts transparents aux petits agriculteurs, limitant les frais liés aux vérifications de crédit.
Mots Clés : Inclusion financière : Fintech ; Afrique ; Blockchain ; Paiement mobile, Monnaie Digitale
